Avant tout, on va voir un peu plus précisément ce qu’est la pupille.
Premièrement, elle est indissociable de l’iris. En fait, c’est un trou placé
au centre de notre œil et plus vulgairement on pourrait même dire qu’elle
n’est rien. Son travail n’est que le résultat de l’activité de l’iris. C’est aussi
grâce à la pupille que la lumière peut pénétrer dans l'œil et arriver à la
rétine. Mais la lumière ne peut pas arriver brut jusqu’à la rétine c'est pour
cela qu’il y a l’iris, qui va varier en fonction de la luminosité et pouvoir réguler la quantité de
lumière qui va pénétrer dans nos yeux. Elle va se rétracter quand la lumière est forte et se
dilater quand la lumière est faible.
Essayer de regarder les pupilles d’un crocodile. Si vous n’en avez
pas chez vous, regardez l'œil de votre chat. Vous allez remarquer
que sa pupille est différente de la vôtre. Il en existe des verticales,
des horizontales, des ovales ou encore plus complexes (des
fentes avec ouvertures multiples). Le rôle essentiel de la pupille
est de moduler la quantité de lumière reçue par la rétine.
L’évolution a sélectionné les formes de pupilles les plus
performantes pour chacunes des espèces concernées en fonction du mode de vie, du type
de prédation et également de certaines caractéristiques oculaires comme le type de vision
colorée, ou l’existence d’un cristallin naturellement multifocal (lentille optique naturelle de
l’oeil qui participe à la focalisation des rayons lumineux sur la rétine (ça sert à la mise au
point).
Au final, la forme des pupilles confère à l’espèce un statut de prédateur ou de proie. Les
espèces à pupilles verticales s’avèrent être des prédateurs, traquant leur proie jour et nuit.
Étant donné que celle-ci permet d’estimer les distances entre le chasseur et le chassé. La
pupille en fente a cette qualité qui fait qu'elle peut maintenir la qualité de l'image, même
lorsqu'elle se contracte pour limiter l'entrée de lumière. Au lieu de devenir floue avec
l'effet de contraction, l'image garde sa qualité grâce aux zones périphériques de la
pupille. Tandis que les espèces à pupilles horizontales sont pour la majorité des proies
herbivores (et il faut s’attarder sur le terme majorité puisque ça ne concerne pas toutes les
espèces), qui du coup s’alimentent le jour. Ces pupilles leur permettent d’avoir une image
panoramique en fonction de deux facteurs : une plus grande absorption de la lumière
sur les côtés de l'œil et une vision latérale. De même, en basant leur modèle sur l'œil
d'une chèvre, les chercheurs ont pu découvrir que leurs yeux étaient capables de pivoter
sur un axe vertical jusqu'à 50° et rester parallèle au sol.
Ainsi, elles peuvent surveiller la présence de tout prédateur
tout en broutant tranquillement.
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